Je m'en allais gentillement "poster" des clips humoristiques qui avaient attiré mon attention et détendus l'air ambiant, stagnant, de ma rate que... ma comparse de blog s'est permise un écrit pamphlétaire sur l'humour du peuple. "Humour anglais à l'honneur"
... mmm ... ça m'a piqué un peu car je fais parti du peuple, la plèbe, les jarrets noirs, les soumis, les chômeurs.
L'humour prend bien des déclinaisons. Que ce soit la comédie, la satyre, le burlesque, le pince sans rire, le situationnel, le stand-up, l'imitation, la caricature... bien mal avisé est celui qui, comme pour la musique, essaie de tout catégoriser par genre. Autant de genres, autant de publics récepteurs qui sont disposés, ou non, alors que le timing fait exploser la blague. Alors bien peu pour moi de tirades disjonctées classées dans une catégorie... une tirade sera disjonctée selon le récepteur, le public, qui l'écoute. Toute performance artistique nécessite un public disposé à faire éclore le rire. Rien n'est jamais certain, rien ne peu jamais être catégorisé, surtout pas à la hauteur du travail entier d'un artiste. Tout les artistes, tout genres confondus ont de bons et moins bons produits. Tout artiste, tout genre d'art confondu a un plus ou moins grand auditoire potentiellement réceptif à son style. ... et tout artiste offre de bonnes et moins bonnes performances.
... d'ailleurs moi je ne l'ai pas trouvé super drôle ce David irlandais, ...
Puis elle en remet, ma collègue de blog avec son "Phatique". Elle nous prend de haut le p'tit peuple et en plus... elle a raison car j'ai du aller voir dans le dictionnaire afin de vérifier le sens. Là j'étais insulté! Des artistes qui parlent pour ne rien dire... on parle pour ne rien dire lorsque personne ne nous écoute. Seulement. Si un public porte attention à ce que l'on dit, si un public nous laisse libre usage de la tribune qu'est une scène et un micro... nos paroles portent. Elles ont un sens. Un sens qui sera décodé et apprécié bien inégalement encore une fois... selon les expériences, état d'esprit et humeurs du public. C'est compliqué en somme. Ce n'est pas simple, surtout pas simplet.
Je demande que ma collègue de Blog se rétracte et qu'elle offre des excuses publiques à tous ces artistes qui travaillent d'arrache pied pour faire exploser à distance leur travail. Tous ces artistes qui mettent tant d'effort à faire exploser leurs blagues dans nos cordes vocales afin qu'elles résonnent dans nos têtes.
na.
Et pour bien faire, je vais pour la prochaine semaine au moins, à tous les 2 jours, poster des clips de ces artistes de la relève que j'ai jugé vraiment bons en ma qualité bien personnelle et bien imparfaite de public.
;-)
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Tuesday, August 02, 2011
Saturday, November 06, 2010
Roche Papier Ciseaux
Roche Papier Ciseaux ...
Petit traité de stratégie pour joueur compétitif...
ou pour parent maladif. ;-)
Bon, l'autre jour j'ai joué avec une jeune dame qui venait de commencer la maternelle. Une partie de "Roche-Papier-Ciseaux" je me suis dit que c'était divertissant. Sauf que... non seulement la jeune dame jouait avec "l'alumette" mais en plus, elle jouait à une version qui comptait aussi un "bol de toilette". "Un bol de toilette!? qu'est-ce que ça fait là-dedans !" que je lui répondit. Elle m'expliqua toutes les combinaisons: La roche qui brise le bol de toilette, les ciseaux qui restent pris (donc qui gagnent), le papier et l'alumette qui passent dans le drain...
Ok, j'en perdais mon latin.
C'est pourquoi j'ai décidé de faire une petite analyse matricielle afin de voir quels éléments sont plus propices à nous mener à la victoire.
Alors voici.
1- Version Roche, Papier, Ciseaux, Alumette, Bol de Toilette
Petit traité de stratégie pour joueur compétitif...
ou pour parent maladif. ;-)
Bon, l'autre jour j'ai joué avec une jeune dame qui venait de commencer la maternelle. Une partie de "Roche-Papier-Ciseaux" je me suis dit que c'était divertissant. Sauf que... non seulement la jeune dame jouait avec "l'alumette" mais en plus, elle jouait à une version qui comptait aussi un "bol de toilette". "Un bol de toilette!? qu'est-ce que ça fait là-dedans !" que je lui répondit. Elle m'expliqua toutes les combinaisons: La roche qui brise le bol de toilette, les ciseaux qui restent pris (donc qui gagnent), le papier et l'alumette qui passent dans le drain...
Ok, j'en perdais mon latin.
C'est pourquoi j'ai décidé de faire une petite analyse matricielle afin de voir quels éléments sont plus propices à nous mener à la victoire.
Alors voici.
1- Version Roche, Papier, Ciseaux, Alumette, Bol de Toilette
On constate que la roche et les ciseaux gagnent dans 3 combinaisons, le bol de toilette dans 2 combinaisons et l'alumette ainsi que le papier, à la traîne, ne gagnent que dans une combinaison chacun. Ce sont définitivement deux mauvais choix.
2- Version Roche, Papier, Ciseaux, Alumette (que l'on connait tous un peu mieux)
Dans ce cas, la roche et les ciseaux gagnent dans 2 combinaisons, le papier et l'alumette dans une seule combinaison chacun; encore une fois ce sont deux mauvais choix !
3- Version Roche, Papier, Ciseaux (Classique)
Là tout le monde est égal. Une combinaison gagnante chacun. Les concepteurs avaient bien travaillé !
Moralité, alterner entre la roche et le ciseau augmente définitivement les probabilités de succès. J'ajouterais toutefois, basé sur mon expérience, que le joueur moyen a tendance à commencer par la roche. Donc un début avec le papier suivi de l'alternance roche, ciseaux, ... c'est la recette du succès!
Amusez-vous !
Tuesday, August 24, 2010
Le cycle complet
L'arbre... Il est planté dans le carré de sable et c'est son ombre qui définie les zones au sol, les champs d'activité/d'intérêt.
Alors ce qui pousse dans ce carré va du foin au buisson touffu, à l'arbre majestueux, au bonsaï tortueux. Tous superbes parce qu'adaptés à leur environnement ou fantastiques par l'endroit inattendu ou impossible où ils se sont développés. Tous! Pensez à la fable de LaFontaine sur le chêne et le roseau.
S
14-08-2010
Alors ce qui pousse dans ce carré va du foin au buisson touffu, à l'arbre majestueux, au bonsaï tortueux. Tous superbes parce qu'adaptés à leur environnement ou fantastiques par l'endroit inattendu ou impossible où ils se sont développés. Tous! Pensez à la fable de LaFontaine sur le chêne et le roseau.
S
14-08-2010
Monday, August 23, 2010
Le modèle de l'arbre (b) - Acquis
La force, l'étendue et la profondeur des racines représentent l'acquis. Une nouvelle variante ajoutée parce que j'ai rencontré quelques personnes que je qualifierais de "old soul" qui mettent en évidence l'écart "évolutif" avec ceux qui en sont à leur première vie. La réincarnation est un tout autre sujet... je suis encore agnostique.
Pensez à ceux qui ne souhaitent que posséder le plus de choses matérielles possibles et qui vénèrent le dieu consommation versus ceux qui se consacrent aux autres et à l'environnement.
Toutefois, force est d'admettre que la profondeur des gens que nous rencontrons est très variable. Un arbre grandissant avec des racines profondes sera aussi plus solide.
Sunday, August 22, 2010
Le modèle de l'arbre
Le modèle de l'arbre est une façon d'illustrer les frustrations adultes en ce qui a trait à la progression de notre champs de connaissances.
Je m'explique.
Lorsque l'arbre pousse ou lorsque l'on part du sol, il n'y a qu'une tige, une tige que j'associe à un intérêt. Ainsi, jeune, on peut se consacrer à fond au sujet que l'on vient d'aborder parce qu'il y a peu d'autres sujets, de responsabilités, de branches secondaires requérant notre attention.
J'ai ainsi pu lire la majeure partie de l'oeuvre de Jules Verne en un an parce que j'étais encore un arbre "naissant".
De la même façon, lors de l'évaluation d'un Exposcience j'ai été renversé par l'exposé d'un jeune du secondaire sur l'antimatière et les Quarks (il avait un discours universitaire). Alors qu'il est redevenu un jeune de secondaire 2 lorsque je lui ai demandé de me parler de son groupe de musique favori.
En vieillissant, le curieux multipliera les branches et branchioles... les intérêts. Il y aura toujours des branches maîtresses mais tout autour se développera un réseau d'intérêts divers. Il en est de même pour les responsabilités, les obligations, le travail, l'autosuffisance, les enfants... pour ne pas les nommer.
Or la frustration vient de la constatation que l'on peut rarement se plonger comme nous le faisions, sans retenue, à fond dans une nouvelle découverte ou même une ancienne. La croissance se fait dans toutes les directions, c'est plus lent.
Mais !
Un arbre mature c'est tellement plus beau ;-) On le remarque alors que le petit on l'évite à moins que l'on ne pile dessus.
Alors que je rédige ces lignes, une précision vient s'ajouter à ce tableau muri il y a longtemps: L'élagage. À mon avis, pour la santé de l'arbre, ou la santé de l'individu, il faut savoir élaguer l'arbre afin d'éviter l'enchevêtrement des branches inesthétiques, oppressant et étouffant. Il faut savoir dire adieu à des anciens amis qui cheminent dans d'autres directions, dire adieu à de vieux trucs devenus inutiles.
Les branches maîtresses restantes pourront poursuivre leur expansion.
Je m'explique.
Lorsque l'arbre pousse ou lorsque l'on part du sol, il n'y a qu'une tige, une tige que j'associe à un intérêt. Ainsi, jeune, on peut se consacrer à fond au sujet que l'on vient d'aborder parce qu'il y a peu d'autres sujets, de responsabilités, de branches secondaires requérant notre attention.
J'ai ainsi pu lire la majeure partie de l'oeuvre de Jules Verne en un an parce que j'étais encore un arbre "naissant".
De la même façon, lors de l'évaluation d'un Exposcience j'ai été renversé par l'exposé d'un jeune du secondaire sur l'antimatière et les Quarks (il avait un discours universitaire). Alors qu'il est redevenu un jeune de secondaire 2 lorsque je lui ai demandé de me parler de son groupe de musique favori.
En vieillissant, le curieux multipliera les branches et branchioles... les intérêts. Il y aura toujours des branches maîtresses mais tout autour se développera un réseau d'intérêts divers. Il en est de même pour les responsabilités, les obligations, le travail, l'autosuffisance, les enfants... pour ne pas les nommer.
Or la frustration vient de la constatation que l'on peut rarement se plonger comme nous le faisions, sans retenue, à fond dans une nouvelle découverte ou même une ancienne. La croissance se fait dans toutes les directions, c'est plus lent.
Mais !
Un arbre mature c'est tellement plus beau ;-) On le remarque alors que le petit on l'évite à moins que l'on ne pile dessus.
Alors que je rédige ces lignes, une précision vient s'ajouter à ce tableau muri il y a longtemps: L'élagage. À mon avis, pour la santé de l'arbre, ou la santé de l'individu, il faut savoir élaguer l'arbre afin d'éviter l'enchevêtrement des branches inesthétiques, oppressant et étouffant. Il faut savoir dire adieu à des anciens amis qui cheminent dans d'autres directions, dire adieu à de vieux trucs devenus inutiles.
Les branches maîtresses restantes pourront poursuivre leur expansion.
Saturday, August 21, 2010
Le modèle du carré de sable (b) - Environnement
Une variante du modèle du carré de sable ou l'acquis ne détermine que la grosseur du grain, le type de "sable".
C'est la première fois depuis que j'ai pensé à ce modèle que j'introduit une notion de "classe" sociale, de "position" de départ différente, le type de grain. On peut penser que le grain va du sable fin à la roche ("garnotte" dans le coin d'où je viens) 3/4". Cette prémisse va influencer, avec certitude, le reste du modèle.
Dans ces types différents de carré de "sable" la finesse du quadrillage, des champs d'intérêt sera forcément différente. Il faut faire attention car cette variance présuppose que le modèle généraliste, à quadrillage fin est meilleur; le quadrillage tracé dans les grosses pierres sera forcément celui d'un spécialiste avec une petite variété de champs d'intérets.
Alors la grosseur du grain va représenter l'environnement dans lequel nous évoluons. Un environnement plus propice aux découvertes multiples (sable fin) ou un environnement plus difficile (les grosses pierres). Un pays évolué avec une famille unie et aisée versus un pays du tier monde avec une famille divisée et pauvre.
Friday, August 20, 2010
Le Modèle du carré de sable (a)
On divise ce carré de sable selon nos intérêts, nos activités. Je vois deux extrêmes : Les généralistes et les spécialistes.
D'un côté les généralistes... les "touche à tout", ont un quadrillage (désolé, j'ai une tendance cartésienne) serré. Ils aiment tout ce qu'ils croisent, veulent en savoir plus sur tout... sont curieux à l'extrême... mais ils se lassent ("tannent") rapidement. Hop ils butinent sur la prochaine fleur.
De l'autre côté du spectre, les spécialistes, s'intéressent à un sujet en profondeur, ils en explorent tous les aspects. Cela donne un grand carré qui pourrait même, à la limite, couvrir toute l'étendue du carré de sable.
C'est comme ça que je m'explique, et accepte, la différence entre moi, plutôt généraliste, et des gens comme Lance Armstrong (c'est présentement le tour de France) ou Céline Dion (oui, oui, c'était l'exemple que j'utilisais à l'époque). Céline avouait qu'elle avait des connaissances générales faibles et qu'elle voulait, pendant sa "pause professionnelle", en apprendre sur les autres chanteurs. Elle est tellement absorbée par sa carrière qu'elle néglige tout un tas d'intérêts secondaires.
L'essence ici c'est que tous partent avec le même potentiel et c'est ce qu'ils en font qui est déterminant.
Saturday, July 17, 2010
Mouche
“J'ai le focus d'une mouche à marde”
SB
E: 25 avril 2007
Conflit cognitif ou paradoxe ? Car bien qu'une mouche à marde, d'une perspective macro, ça à l'air fou, flyé, débile, sans focus, fatiguant à la limite du supportable – débarrasse! - au fond, elle la veut en maudit sa bouchée de viande pourrie... ou de goutte de crème glacée tiède ;-)
Monday, May 31, 2010
Les normes sociales // la différence
Bon, je m’y mets… allons-y pour l’étude sociologique sur la différence.
On prétend que le monde, la planète, est riche des différentes cultures qui y prospèrent. Je considère qu’il faut mettre autant d’efforts individuels et collectifs à expliquer et comprendre ces différences pour maintenir ou étendre la cohésion sociale.
L’homme est un mauvais observateur(1) parce que sa présence même influe sur le comportement des observés, d’une part, et que souvent il devrait questionner plutôt que d’observer et conclure.
La majorité des gens des pays arabes qui ont la télévision satellite ont vu le « show » de la mi-temps au Superbowl XXXVII. Ils ont vu la poitrine voluptueuse de Shania Twain mise en valeur par sa brassière en « diamant ». Ils ont vu la chanteuse de « No Doubt » habillée comme une dépravée se balançant les hanches contre Sting à la façon d’une chatte en chaleur. Ils ont vu et s’ils ne posent pas de questions, ils concluent que la société américaine n’est que sexe et décadence.
La plupart des américains du « middle-west » qui absorbent via leur « tube hypnotique » et leurs 40 heures de visionnement par semaines toutes les images qui passent ont vu des arabes, des afgans et des extrémistes musulmans placés à l’avant plan de toutes les images, vilipendés dans chaque reportage, cloués au pilori sur toutes les chaînes, rendus responsables de tous les maux. Ils ont vu peu de voix s’élever pour nuancer et présenter la situation d’une façon plus globale, peu de reportages qui osaient rétablir les faits et expliquer les conséquences probables de la politique extérieure américaine. Ils ont vu et s’ils ne posent pas de questions, ils concluent que tout ce qui est arabe ou du Moyen-Orient équivaut, « And don’t get me wrong ! »(2), à un axe du mal à détruire.
Et nous qui sommes en voyage ici, qui sommes dans le désert pour 4 jours. Nous qui sommes inconfortables à l’arrivée de gens de façon impromptue lorsqu’on prépare les repas. Nous qui sommes agressés par ces transgressions dans notre éthique de vie. Si nous n’avions pas posé de questions, nous aurions observé et conclu que ces gens ne sont que des animaux sans manière venus attendre les restes de la fin du repas.
Qu’avaient fait ces gens pour que nous nous sentions délicatement agressés? (délicatement car ça ne nous a pas fait réagir instantanément). Ils brisaient, une à une, les règles de bonne manière et de conduite en vigueur dans notre société :
= Arriver sans saluer tous les invités.
= S’asseoir à proximité (dans notre bulle de 4 personnes agrandie) sans parler ni y être invité.
= Insister par sa présence, en silence, à avoir sa ration du repas.
= Obliger ses hôtes plutôt que de leur donner le libre choix.
= Ne pas traduire leurs conversations alors que nous le faisons.
= Ne pas s’excuser d’arriver à l’heure du dîner.
= Ne pas saluer tout le monde en s’en allant.
Ben pour eux (Camal et Ahmad), c’est normal. C’est comme ça chez eux. Ça ne leur fait pas toujours plaisir, loin de là, mais en général oui. Il faut dire qu’en général les gens s’arrêtent pour un chai puis quittent ensuite. Mais ils nous ont clairement dit que ce n’étaient pas tous leurs amis. Les castes supérieures imposent le respect alors que les castes inférieures passent sans s’arrêter.
C’est leur façon à eux de gérer les relations sociales. C’est leur façon à eux de gérer la rareté des ressources. En partageant. Pour nous, se promener dans le désert sans bouffe, sans eau… sans autonomie, ça ne fait pas de sens. Pour eux, la maison n’est pas loin et les gens sur qui ils peuvent compter non plus. Donc ce qui est un manque de planification et d’organisation pour nous n’est qu’un échange de bonnes manières pour eux. Évidemment il y a des gens qui abusent, comme chez nous.
Je ne dirais pas que ces façons de faire m’enchantent. Je préfère inviter même avec un très court avis mais je respecte leurs règles tant que ça les rend heureux. Nous avons posé des questions plutôt que de tirer nos conclusions à la suite de seules observations. Ce ne sont pas des questions faciles à poser car on ne veut pas blesser ou choquer. Ce ne sont jamais des questions faciles à poser lorsque se présente le saut vers la conclusion, la route facile, l’échelle vers la fin du jeu, du processus de réflexion. Il faut prendre l’habitude de poser des questions. Aller voir plus loin, varier les sources d’information. Que l’on soit arabe, américain ou voyageur sur le terrain, il faut pousser plus avant sur ce bout de chemin.
1 : Le principe d’incertitude d’Heisenberg : « qu'un système observé montre une facette de lui-même différente selon le type d'observation mené »
2 : .. rappelez-vous « W » dans ses discours depuis le 9/11.
SB
30 janvier 2003 - Jaipur
… et en passant ça s’applique aussi aux trop partielles pensées que nous vous présentons.
On prétend que le monde, la planète, est riche des différentes cultures qui y prospèrent. Je considère qu’il faut mettre autant d’efforts individuels et collectifs à expliquer et comprendre ces différences pour maintenir ou étendre la cohésion sociale.
L’homme est un mauvais observateur(1) parce que sa présence même influe sur le comportement des observés, d’une part, et que souvent il devrait questionner plutôt que d’observer et conclure.
La majorité des gens des pays arabes qui ont la télévision satellite ont vu le « show » de la mi-temps au Superbowl XXXVII. Ils ont vu la poitrine voluptueuse de Shania Twain mise en valeur par sa brassière en « diamant ». Ils ont vu la chanteuse de « No Doubt » habillée comme une dépravée se balançant les hanches contre Sting à la façon d’une chatte en chaleur. Ils ont vu et s’ils ne posent pas de questions, ils concluent que la société américaine n’est que sexe et décadence.
La plupart des américains du « middle-west » qui absorbent via leur « tube hypnotique » et leurs 40 heures de visionnement par semaines toutes les images qui passent ont vu des arabes, des afgans et des extrémistes musulmans placés à l’avant plan de toutes les images, vilipendés dans chaque reportage, cloués au pilori sur toutes les chaînes, rendus responsables de tous les maux. Ils ont vu peu de voix s’élever pour nuancer et présenter la situation d’une façon plus globale, peu de reportages qui osaient rétablir les faits et expliquer les conséquences probables de la politique extérieure américaine. Ils ont vu et s’ils ne posent pas de questions, ils concluent que tout ce qui est arabe ou du Moyen-Orient équivaut, « And don’t get me wrong ! »(2), à un axe du mal à détruire.
Et nous qui sommes en voyage ici, qui sommes dans le désert pour 4 jours. Nous qui sommes inconfortables à l’arrivée de gens de façon impromptue lorsqu’on prépare les repas. Nous qui sommes agressés par ces transgressions dans notre éthique de vie. Si nous n’avions pas posé de questions, nous aurions observé et conclu que ces gens ne sont que des animaux sans manière venus attendre les restes de la fin du repas.
Qu’avaient fait ces gens pour que nous nous sentions délicatement agressés? (délicatement car ça ne nous a pas fait réagir instantanément). Ils brisaient, une à une, les règles de bonne manière et de conduite en vigueur dans notre société :
= Arriver sans saluer tous les invités.
= S’asseoir à proximité (dans notre bulle de 4 personnes agrandie) sans parler ni y être invité.
= Insister par sa présence, en silence, à avoir sa ration du repas.
= Obliger ses hôtes plutôt que de leur donner le libre choix.
= Ne pas traduire leurs conversations alors que nous le faisons.
= Ne pas s’excuser d’arriver à l’heure du dîner.
= Ne pas saluer tout le monde en s’en allant.
Ben pour eux (Camal et Ahmad), c’est normal. C’est comme ça chez eux. Ça ne leur fait pas toujours plaisir, loin de là, mais en général oui. Il faut dire qu’en général les gens s’arrêtent pour un chai puis quittent ensuite. Mais ils nous ont clairement dit que ce n’étaient pas tous leurs amis. Les castes supérieures imposent le respect alors que les castes inférieures passent sans s’arrêter.
C’est leur façon à eux de gérer les relations sociales. C’est leur façon à eux de gérer la rareté des ressources. En partageant. Pour nous, se promener dans le désert sans bouffe, sans eau… sans autonomie, ça ne fait pas de sens. Pour eux, la maison n’est pas loin et les gens sur qui ils peuvent compter non plus. Donc ce qui est un manque de planification et d’organisation pour nous n’est qu’un échange de bonnes manières pour eux. Évidemment il y a des gens qui abusent, comme chez nous.
Je ne dirais pas que ces façons de faire m’enchantent. Je préfère inviter même avec un très court avis mais je respecte leurs règles tant que ça les rend heureux. Nous avons posé des questions plutôt que de tirer nos conclusions à la suite de seules observations. Ce ne sont pas des questions faciles à poser car on ne veut pas blesser ou choquer. Ce ne sont jamais des questions faciles à poser lorsque se présente le saut vers la conclusion, la route facile, l’échelle vers la fin du jeu, du processus de réflexion. Il faut prendre l’habitude de poser des questions. Aller voir plus loin, varier les sources d’information. Que l’on soit arabe, américain ou voyageur sur le terrain, il faut pousser plus avant sur ce bout de chemin.
1 : Le principe d’incertitude d’Heisenberg : « qu'un système observé montre une facette de lui-même différente selon le type d'observation mené »
2 : .. rappelez-vous « W » dans ses discours depuis le 9/11.
SB
30 janvier 2003 - Jaipur
… et en passant ça s’applique aussi aux trop partielles pensées que nous vous présentons.
Saturday, May 22, 2010
Orbital
Je me déplace dans un système planétaire où, tel une sonde spatiale, je visite différente planètes. Ces planêtes symbolisent les filles que je croise. Elles sont plus ou moins belles, plus ou moins intéressantes. Je m'y attarde alors plus ou moins longtemps. Mon minuscule corps se love alors autour d'elle de plus ou moins longue façon pour toujours se retirer dans le calme intersidéral . Mais quand vais-je rencontrer celle qui sera suffisamment mystérieuse, approchable, grosse (;-) et si cultivée/curieuse qu'elle pourra pour toujours m'en apprendre? Alors seulement je pourrai me mettre en orbite autour et oublier la solitude d'un long voyage.
Je suis issu de la Terre, où ma famille m'a construit. Je voyage maintenant à une vitesse folle. J'ai croisé des années lumières sans planête et maintenant elles se bousculent sur ma trajectoire. À moi de découvrir une seconde planête, bleue, autour de laquelle je pourrai orbiter.
22 mai 2010
7 mars 1999
Avez-vous déjà tracé le chemin ayant mené à la planète où vous orbitez !? La liste de tout ces indispensables sans qui vous ne l'auriez pas rencontrée.
0
+1 : Alain (primaire)
+2: Michel (secondaire)
+3: Geneviève (IIT)
+4: Marie-Julie
Thursday, February 11, 2010
Hindu castes system explored by an engineer
As I travel, in any country, I try to get a general understanding of its history, its political and religious systems. I had quite a challenge in India!
Being an engineer, I often retreat in graph and boxes to simplify situations (can't help it ! it might be the first step to insanity. Who would be surprised?). So the following graph, represents the understanding I have of the Hindu castes system. Take it lightly, I did not mean to offence anybody.

Few key words :
- The Vedic Ashram System : 4 principals stages of life
- Four stages, four principal spiritual shelters
- Caste system
- Marga : a path toward, a way or reaching Moksha (Liberation)
- Sadhu
- Karma : I simplified it by: "conduct or action of a being in life" / "accumulated sums of one's good or bad deeds"
- Dharma : I simplified it by : "appropriate behavior for one's station in life".
Wondering what is in the little "option" boxes deciding what happen of you at the end of your life ?
Here is what's in it :
"What the hell !!!" ...
Written in another way :
> At the end of your life we judge you by your Kharma and your Dharma (good or bad).
> If your are not a woman and you had a good Kharma and a good Dharma, you accumulate bonus "luck" points.
> The choice is done randomly, but if you have a lot of "luck" points you have more chances of tipping the balance in your favor.
> If you are lucky to be "chosen" and you are not a woman, you go up to a higher caste. Meaning you are reincarnated for another life cycle, a better life in a higher caste; going up the holyness ladder.
> If you are not lucky, you are reincarnated into the same caste for another life cycle.
> If you were bad, meaning if your actions, your karma, was not good; your are reincarnated into an animal, at the very bottom of the system.
> Here's the trick... If you are a woman, your best hope is to be reincarnated, in the same caste, being a male... duh !! Where do I get this, well... it is based on discussions we had with local people back then, back there. I looked for a written reference and I got this : "Although females can accumulate good karma, they have a harder time achieving enlightenment due to their social standing and their commitment to their family value". But really, two facts of common sense : 1- Have you ever seen a woman sadhu ?? 2- What do you expect, considering how woman are considered in other religions... that it would be different here!!.
I must mention that I was very impress by the Hindu religion, the oldest religion in the world. Its complexity, variety and its awesome history deserve a lot of respect even though in today's world, some aspects of it seems quite archaic. This religion for someone who loves to learn new things everyday is an ever full well.
Please leave a comment ;-)
Started December 18th, 2002.
Being an engineer, I often retreat in graph and boxes to simplify situations (can't help it ! it might be the first step to insanity. Who would be surprised?). So the following graph, represents the understanding I have of the Hindu castes system. Take it lightly, I did not mean to offence anybody.

Few key words :
- The Vedic Ashram System : 4 principals stages of life
- Four stages, four principal spiritual shelters
- Caste system
- Marga : a path toward, a way or reaching Moksha (Liberation)
- Sadhu
- Karma : I simplified it by: "conduct or action of a being in life" / "accumulated sums of one's good or bad deeds"
- Dharma : I simplified it by : "appropriate behavior for one's station in life".
Wondering what is in the little "option" boxes deciding what happen of you at the end of your life ?
Here is what's in it :
Written in another way :
> At the end of your life we judge you by your Kharma and your Dharma (good or bad).
> If your are not a woman and you had a good Kharma and a good Dharma, you accumulate bonus "luck" points.
> The choice is done randomly, but if you have a lot of "luck" points you have more chances of tipping the balance in your favor.
> If you are lucky to be "chosen" and you are not a woman, you go up to a higher caste. Meaning you are reincarnated for another life cycle, a better life in a higher caste; going up the holyness ladder.
> If you are not lucky, you are reincarnated into the same caste for another life cycle.
> If you were bad, meaning if your actions, your karma, was not good; your are reincarnated into an animal, at the very bottom of the system.
> Here's the trick... If you are a woman, your best hope is to be reincarnated, in the same caste, being a male... duh !! Where do I get this, well... it is based on discussions we had with local people back then, back there. I looked for a written reference and I got this : "Although females can accumulate good karma, they have a harder time achieving enlightenment due to their social standing and their commitment to their family value". But really, two facts of common sense : 1- Have you ever seen a woman sadhu ?? 2- What do you expect, considering how woman are considered in other religions... that it would be different here!!.
I must mention that I was very impress by the Hindu religion, the oldest religion in the world. Its complexity, variety and its awesome history deserve a lot of respect even though in today's world, some aspects of it seems quite archaic. This religion for someone who loves to learn new things everyday is an ever full well.
Please leave a comment ;-)
Started December 18th, 2002.
Saturday, October 31, 2009
TED - Spreading Ideas

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TED
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TED is a small nonprofit devoted to Ideas Worth Spreading. It started out (in 1984) as a conference bringing together people from three worlds: Technology, Entertainment, Design.
Our mission: Spreading ideas.
We believe passionately in the power of ideas to change attitudes, lives and ultimately, the world. So we're building here a clearinghouse that offers free knowledge and inspiration from the world's most inspired thinkers, and also a community of curious souls to engage with ideas and each other.
J'ai fouiné sommairement dans les règles de sponsorship, les commentaires des "attendees, press, bloggers, sponsors". Je n'ai rien trouvé de tordu. J'aime bien, alors je post.
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TED
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Sunday, August 09, 2009
Déranger
***
Un long "post" réunissant 3 textes que j'ai écrit. Les deux premiers se lisent mieux, le dernier est plus particulier. À vous de voir si vous aimez ou non.
***
18 septembre 2002
Hier, nous nous sommes questionnés sur l’impact, négatif peut-être, qu’avait ici notre présence. Ces gens nous accueillent ici mais ils n’ont jamais demandé à ce que l’on demeure. Oui Poo et Pidon reçoivent des groupes d’étrangers mais ils ne les gardent habituellement pas chez eux plusieurs jours. Est-ce que nous dérangeons? Là est la question. Nous sommes ici, tout tranquilles et tout souriants. Mais notre seule présence, même silencieuse, « perturbe » l’environnement. Ils voient nos bouteilles d’eau, nos vêtements techniques, nos frontales….ma caméra numérique… tout ceci meuble leur imaginaire de choses qu’ils n’ont pas. Ici, ils vivent avec l’essentiel. Est-ce que ce n’est pas leur donner des rêves hors de portée ? Des rêves d’une vie meilleure, faux, que de se pointer ici?
Ils ont tout ce qu’il faut ici. Tout ce qui est nécessaire à la vie, ils l’ont. Sans superflu. Le seul objet surperflu que j’ai vu, c’est une guitare… pas trop surperflu! Ils vivent ici en symbiose avec la nature –presque- et nous ouvrons un volet sur notre société très attirante mais fausse. La société du spectacle. Est-ce mal ou est-ce bien? Nous pouvons, nous en avons les moyens, venir ici pendant deux semaines puis repartir. Nous pouvons repartir! Eux n’ont pas les moyens de venir jetter un oeil. En ce sens c’est injuste! C’est à sens unique. Ils nous donnent beaucoup, on donne peu. Oui et non. Oui on donne peu en ce sens que l’on est reçu ici ( comme ils le disaient dans le film Québec-Montréal, c’est beaucoup plus engageant de recevoir que d’être reçu.) Et non, nous pouvons dire que l’on donne beaucoup en ce sens que l’on s’intéresse à tout ce qu’ils font, nous sommes ici humbles, le plus possible discrets de notre richesse matérielle, nous donnons des cours d’anglais sans obligation aux intéressés et nous tentons d’apprendre le Thaï. C’est quand même plus que la moyenne des touristes non?
Nous venons ici les comprendre et nous pourrons partager ceci avec nos pairs pour qu’ils comprennent plus. Ainsi ces gens seront traités avec plus de respect. C’est bien non? L’être humain est curieux par nature, nous sommes de bons sujets d’observation. Ils peuvent avoir une image non-tordue de la société dans laquelle nous vivons. Une image qui n’a pas à s’insérer dans les contraintes du petit écran! Si au moins nous pouvions mieux communiquer! Ce serait encore plus vrai! Oui il y a des jeunes qui iront en ville pour travailler, attirés par la richesse des grands centres -faux- Mais ils y en aura aussi qui se contenteront de nous voir pour ne pas souhaiter vivre dans notre monde. C’est peut-être bon ainsi. Pour l’instant il semble que c’est ainsi. De l’autre coté , quel droit avons-nous de les tenir dans l’ignorance? Douce ignorance, tu as permis de dictatoriser tant de peuples, de soumettre tant de nations! Moi en tout cas, je ne voudrais pas et je ne veux pas être tenu dans l’ignorance! Je suis au courant des vies de pacha que vivent les rois, le Sultan du Bruneï, Bill Gates…certains, la plupart en fait des mes contemporains souhaitent ardemment vivre une vie qui tend vers la leur, une vie de luxe, de plaisirs faciles, une vie de consommation. Mais de l’essentiel à la base de la vie, les valeurs de partage, d’amour de soi et de son prochain, d’entraide…plusieurs en sont loin!
J’ai choisi de ne pas consacrer toutes mes énergies à m’acheter la plus grande maison, la plus grosse voiture , les vêtements les plus luxueux parce que je veux que ma vie soit autre chose. J’ai choisi de faire de ma vie, avec les moyens que j’ai, une vie qui me rendrait heureux.
Eux aussi, ici, ont les mêmes choix. Notre seul, et notre plus grand devoir puisqu’ils ne peuvent pas venir vivre les travers de notre société est de leur tracer une image de notre société avec les bons et les mauvais côtés. Voilà, selon moi, comment l’on peut équilibrer la valeur des échanges entre les locaux et nous lorsque nous venons en pays étrangers.
Marie-Julie ajouterait que cette fois-ci la barrière de la langue nous a empêché d’accomplir notre devoir.
Séb
29 septembre 2002
- suite du 18 septembre -
Marie-Julie et moi avons eu une discussion complète ce matin, une autre, – nous retrouvons notre état zen d’hier. Le sujet… encore… l’impact que nous pouvons avoir sur les gens d’ici, surtout sur les locaux des villages isolés. Nouveaux arguments de part et d’autre autour d’une opinion pas mal partagée, sinon défendue dans le respect l’un de l’autre.
Donc les nouveaux arguments ayant rapport à l’influence sur les gens. La philosophie dénuée de droits d’auteurs, à la volée, l’un après l’autre ou l’inverse ;-)
Reportons-nous à l’Europe du Moyen âge, celle insalubre, fermée dans son intégrisme catholique. Quel bien, grand bien a eu l’impact de nouveaux rêves ramenés par les explorateurs! L’Orient et ses beautés, ses traditions millénaires, sa sagesse et ses connaissances en médecine. Ou encore prenons l’Amérique avec ses nouveaux espaces à dompter, cette société à construire. Le rêve d’autres mondes a poussé les gens à se dépasser pour atteindre une partie de cet idéal et l’intégrer à leur vie. Ainsi améliorer, lentement, les conditions dans lesquelles vit toute la société. Les premiers colons en Amérique, les premiers marchands… ont tous été déçus car le rêve qu’ils croyaient enfin réalité au bout d’un voyage s’avérait toujours moins rose que ce qu’ils avaient prévu! Mais à force de travailler ils y ont quand même trouvé le bonheur, la liberté souvent… et des peaux de castors pour les marchands. Mais c’est le rêve qui les poussa à faire le premier pas; comme dans une relation amoureuse.
Même chose avec la ruée vers l’or californienne ou au Yukon canadien. Le rêve de richesses faciles masquait les difficultés..
Même chose pour Abib au Sénégal qui ne voit dans le rêve américain que les bons côtés! Sourd, aveugle et perméable aux côtés négatifs de ce modèle.
Plus près de moi… pensons à Anna Durand, ma grand-mère, qui est allée avec toute sa famille à Danielson, Connecticut, dans l’espoir d’une vie meilleure à travailler pour une manufacture. Une fois la réalité bien présente et le rêve estompé, ils ont compris que le Canada, leur terre natale, était une terre d’accueil plus familière donc plus propice à faire grandir un arbre généalogique avec des racines profondes.
Donc le rêve qui nous pousse en avant est bon; il provoque des choses.
Les gens simples du « Karen’s village » en Thaïlande ne sont pas démunis. Ils n’ont pas d’argent mais avec le rêve et de la volonté ils peuvent utiliser le levier de Chiang Mai pour marcher quelques pas dans la direction de leur rêve.
Nous sommes peu puissants devant la machine médiatique des États-Unis qui vend trop bien les bienfaits du « modèle américain ». Mais notre petite puissance augmente d’autant plus notre devoir, celui de faire connaître le mieux possible les deux revers de la médaille de notre société.
SB
*** *** ***
Ok, pour ce qui suit, ne me lâchez pas ;-) Lisez, pensez-y, commentez. J'ai plusieurs de ces choses, cachées dans mes cahiers, ils sont à la base de l'idée qui a menée à la création de ce blog. Or, c'est beaucoup de travail à mettre en ligne (pour un papa avec deux enfants, un boulot, des rénos...), mais si vous aimez, j'en ajouterai ;-) ... bah... j'en ajouterai peu importe parce que moi j'aime bien. Je m'assume encore, c'est "nerds" je sais.
*** *** ***
Je reprends la réflexion
Je divise le monde en deux (2): ceux qui veulent faire des efforts et ceux qui ne veulent pas. Hier j’ai ajouté la catégorie « ne peuvent pas faire des efforts » mais je l'ai rejetée car je considère que ce genre n’existe pas. Peu importe la mutilation, les retards psychologiques ou autres, tout le monde peut faire des efforts pour améliorer sa condition. Tout le monde ! L’effort doit seulement être mesuré en fonction du référentiel de l’individu, en fonction de ses capacités. Et c'est ce que je compte utiliser pour mesurer l'impact, la progression que le passage d'un touriste dans un société vivant selon des règles ancestrales aurait.
Un c'est toujours un peu importe le système de référence. Ce qui compte pour une progession, ce n'est pas l'amplitude mais la pente qui doit toujours être positive: >= 0. C'est ainsi que l'on peut mesurer la progression, sinon, si la pente est <0 on déconstruit !? Mais si on est en « burn out », est-ce que c’est déconstruire? Oui. Et c’est une pente négative! Il reste donc à déterminer le plafond d’effort de chaque individu. En fait, il n’y a pas de plafond en terme de droite, d'amplitude. Cependant, il y a une enveloppe à l’intérieur de laquelle la courbe doit se situer pour ne pas s'épuiser et risquer la dépression, le "burn-out". En fonction de notre expérience et de nos habiletés, qui se développent tout au long de notre vie, nous pourrons soutenir un effort de plus en plus grand. Ça aussi c’est en fonction des personnes. C'est à l'individu que revient la détermination de l'enveloppe et surtout la reconnaissance des signes de dépassement.
Ajustons l'explication. L’effort c’est la pente de la droite ou la courbe ainsi que la longueur pour laquelle cette pente est constante ou en croissance. L’enveloppe c’est la limite d'énergie propre, à cet individu, à ne pas dépasser.
Ajoutons 2 autres concepts: L’enveloppe minimale et l’inflation. L’enveloppe minimale c’est la limite inférieure de l’état « d’effort activé ». Variable selon les individus, le passage de cette limite indique le début de l’effort. L’inflation, c’est le progrès; L’effort minimal fait par la société dans son ensemble. Donc, selon sa personnalité propre et la société dans laquelle un individu évolue, l’inaction ou « l’ineffort » prendra plus ou moins de temps avant de l’entraîner en « régression »
D'une façon générale, qu’est-ce qui caractérise « l’effort »? Le rythme cardiaque, le taux de consommation de glucides, la fatigue musculaire, le taux de consommation de lipide? Ça c’est valable pour l’effort musculaire, mais encore… l’effort intellectuel? Le cerveau qui travaille peut-il être surveillé? Oui, avec un scanner mais c'est peu transportable. De plus, le cerveau s’adapte. Il change, il apprend. Pour une activité donnée, il doit faire de moins en moins d’effort pour la réussir. Est-ce que la « limite inférieure » peut se caractériser par la capacité à apprendre? Est-ce la même chose tout au long de la vie? Est-ce que l’on doit d’emblée considérer la « courbe », la limite inférieure (Liminf) pour un individu donné comme comprenant deux zones exponentielles de développement puis une zone linéaire en fin de vie (où la pente serait =0)? Non plus, on peut apprendre à tout âge. Pour certain c'est plus laborieux, mais la pente ne devient jamais d/dx=0
D'autre part, dans les indicateurs mondiaux actuels, qu'est-ce qui caractérise la courbe « inflationpaysX »? Peut-on la caractériser par le PNB (Produit National Brut)? Surtout pas! Ramener une nation à un indice, un chiffre, un rang…. C’est tellement réducteur et ce n’est pas représentatif car les individus évoluent dans des environnements différents. Le but est de caractériser leur environnement pour adapter leur graphique d’effort par rapport à « l’inflation » de leurs pairs, au progrès. Un indice comptant les ressources en santé, en éducation, à l’entrepreneurship, l’accès au crédit… un peu comme le classement mondial où le Canada a figuré en tête de liste les derniers 5 ans!? ... classement qui est en soit un chiffre ;-)
Note de l'auteur 1: Au moment d'écrire ces lignes le Canada avait occupé, pendant plusieurs années, la position de tête du classement des pays par l'indice de développement humain. En 2009, le Canada était 4e.
Ndl 2 : Lorsque je présente les taux "d'inflation" des pays en voie de développement (Inde et Thaïlande), je présente toujours le Canada comme ayant une inflation plus grande. Or nous savons tous que c'est faux dans les grandes villes mais lorsque l'on prend comme comparatif des villageois de campagne, les taux approximatifs sont représentatifs.
… je referme des parenthèses…
Donc une mesure de la sorte permettrait de reconnaître le mérite d’un jeune d’une tribu de montagne qui démarre une petite coopérative pratiquement sans aide extérieure (car non disponible) versus le mérite d’un jeune du Québec, gradué des HÉC qui démarre son bureau de marketing avec des subventions gouvernementales. Si l’effort est moindre, le mérite est moindre aussi!
La méthode permettrait-elle de superposer les graphiques? Ou de comparer? On tombe dans un cercle vicieux. Je ne sais pas.
La superposition ou l’évaluation du mérite se ferait de la façon suivante :
Il faut donc améliorer l’analyse des indices pour avoir une évaluation des efforts des individus en fonctionde leur énergie et de leur capacité à l’effort qui est fonction de leur environnement donc de « l’inflation » de la société dans laquelle ils vivent si on considère le modèle d’une courbe 2D.
Là où ça m’amène, en conclusion, c’est à la discussion que Marie et moi avions eu au sujet des pauvres et des gestes à poser à leur égard! Ici (nous étions en Inde à ce moment là) il y en a tellement, de tous acabit que c’en est désarmant. Quoi donner à qui, l’essence de notre dilemme?. Nous choisissons de plus en plus, à chaque fois que nous donnons ou que nous disons « NON », d’encourager ceux qui à nos yeux font des efforts pour s’en sortir. Ceux qui prennent les moyens (bons ou moins bons à nos yeux) pour changer leur condition. Nous allons donner plus et plus facilement à un jeune qui vend des tuques sur la rue qu’à un adulte exhibant sa jambe mutilée. Encore des choix, des perceptions. Moi je vois cet homme mutilé avec une prothèse en train de travailler, son cerveau étant toujours fonctionnel. Alors que ceux dans la rue je les vois comme ayant simplement compris (bien assez intelligent pour cela) que le touriste moyen se laisse attendrir à la vue de leur jambe atrophiée/mutilée et qu’ils peuvent vivre des dons reçus.
Je me laisse aussi attendrir par ces pauvres gens qui ne savent plus où commencer à pousser, à tirer… pour faire un effort. Ils sont mêlés. Je crois simplement que ce n’est pas les aider à trouver le bon chemin pour s’en sortir que de les soutenir alors qu’ils traversent les Limbes (« La faim justifie les moyens »). Lorsqu'ils errent, on sent que c’est hors de leurs capacités de se sortir de la rue. Et c'est ce dépouillement de ressources, cette vulnérabilité qui touche, toujours.
SB
24-décembre-2002
Retravaillé 16 août 2009, 15 mars 2010
Un long "post" réunissant 3 textes que j'ai écrit. Les deux premiers se lisent mieux, le dernier est plus particulier. À vous de voir si vous aimez ou non.
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18 septembre 2002
Hier, nous nous sommes questionnés sur l’impact, négatif peut-être, qu’avait ici notre présence. Ces gens nous accueillent ici mais ils n’ont jamais demandé à ce que l’on demeure. Oui Poo et Pidon reçoivent des groupes d’étrangers mais ils ne les gardent habituellement pas chez eux plusieurs jours. Est-ce que nous dérangeons? Là est la question. Nous sommes ici, tout tranquilles et tout souriants. Mais notre seule présence, même silencieuse, « perturbe » l’environnement. Ils voient nos bouteilles d’eau, nos vêtements techniques, nos frontales….ma caméra numérique… tout ceci meuble leur imaginaire de choses qu’ils n’ont pas. Ici, ils vivent avec l’essentiel. Est-ce que ce n’est pas leur donner des rêves hors de portée ? Des rêves d’une vie meilleure, faux, que de se pointer ici?
Ils ont tout ce qu’il faut ici. Tout ce qui est nécessaire à la vie, ils l’ont. Sans superflu. Le seul objet surperflu que j’ai vu, c’est une guitare… pas trop surperflu! Ils vivent ici en symbiose avec la nature –presque- et nous ouvrons un volet sur notre société très attirante mais fausse. La société du spectacle. Est-ce mal ou est-ce bien? Nous pouvons, nous en avons les moyens, venir ici pendant deux semaines puis repartir. Nous pouvons repartir! Eux n’ont pas les moyens de venir jetter un oeil. En ce sens c’est injuste! C’est à sens unique. Ils nous donnent beaucoup, on donne peu. Oui et non. Oui on donne peu en ce sens que l’on est reçu ici ( comme ils le disaient dans le film Québec-Montréal, c’est beaucoup plus engageant de recevoir que d’être reçu.) Et non, nous pouvons dire que l’on donne beaucoup en ce sens que l’on s’intéresse à tout ce qu’ils font, nous sommes ici humbles, le plus possible discrets de notre richesse matérielle, nous donnons des cours d’anglais sans obligation aux intéressés et nous tentons d’apprendre le Thaï. C’est quand même plus que la moyenne des touristes non?
Nous venons ici les comprendre et nous pourrons partager ceci avec nos pairs pour qu’ils comprennent plus. Ainsi ces gens seront traités avec plus de respect. C’est bien non? L’être humain est curieux par nature, nous sommes de bons sujets d’observation. Ils peuvent avoir une image non-tordue de la société dans laquelle nous vivons. Une image qui n’a pas à s’insérer dans les contraintes du petit écran! Si au moins nous pouvions mieux communiquer! Ce serait encore plus vrai! Oui il y a des jeunes qui iront en ville pour travailler, attirés par la richesse des grands centres -faux- Mais ils y en aura aussi qui se contenteront de nous voir pour ne pas souhaiter vivre dans notre monde. C’est peut-être bon ainsi. Pour l’instant il semble que c’est ainsi. De l’autre coté , quel droit avons-nous de les tenir dans l’ignorance? Douce ignorance, tu as permis de dictatoriser tant de peuples, de soumettre tant de nations! Moi en tout cas, je ne voudrais pas et je ne veux pas être tenu dans l’ignorance! Je suis au courant des vies de pacha que vivent les rois, le Sultan du Bruneï, Bill Gates…certains, la plupart en fait des mes contemporains souhaitent ardemment vivre une vie qui tend vers la leur, une vie de luxe, de plaisirs faciles, une vie de consommation. Mais de l’essentiel à la base de la vie, les valeurs de partage, d’amour de soi et de son prochain, d’entraide…plusieurs en sont loin!
J’ai choisi de ne pas consacrer toutes mes énergies à m’acheter la plus grande maison, la plus grosse voiture , les vêtements les plus luxueux parce que je veux que ma vie soit autre chose. J’ai choisi de faire de ma vie, avec les moyens que j’ai, une vie qui me rendrait heureux.
Eux aussi, ici, ont les mêmes choix. Notre seul, et notre plus grand devoir puisqu’ils ne peuvent pas venir vivre les travers de notre société est de leur tracer une image de notre société avec les bons et les mauvais côtés. Voilà, selon moi, comment l’on peut équilibrer la valeur des échanges entre les locaux et nous lorsque nous venons en pays étrangers.
Marie-Julie ajouterait que cette fois-ci la barrière de la langue nous a empêché d’accomplir notre devoir.
Séb
29 septembre 2002
- suite du 18 septembre -
Marie-Julie et moi avons eu une discussion complète ce matin, une autre, – nous retrouvons notre état zen d’hier. Le sujet… encore… l’impact que nous pouvons avoir sur les gens d’ici, surtout sur les locaux des villages isolés. Nouveaux arguments de part et d’autre autour d’une opinion pas mal partagée, sinon défendue dans le respect l’un de l’autre.
Donc les nouveaux arguments ayant rapport à l’influence sur les gens. La philosophie dénuée de droits d’auteurs, à la volée, l’un après l’autre ou l’inverse ;-)
Reportons-nous à l’Europe du Moyen âge, celle insalubre, fermée dans son intégrisme catholique. Quel bien, grand bien a eu l’impact de nouveaux rêves ramenés par les explorateurs! L’Orient et ses beautés, ses traditions millénaires, sa sagesse et ses connaissances en médecine. Ou encore prenons l’Amérique avec ses nouveaux espaces à dompter, cette société à construire. Le rêve d’autres mondes a poussé les gens à se dépasser pour atteindre une partie de cet idéal et l’intégrer à leur vie. Ainsi améliorer, lentement, les conditions dans lesquelles vit toute la société. Les premiers colons en Amérique, les premiers marchands… ont tous été déçus car le rêve qu’ils croyaient enfin réalité au bout d’un voyage s’avérait toujours moins rose que ce qu’ils avaient prévu! Mais à force de travailler ils y ont quand même trouvé le bonheur, la liberté souvent… et des peaux de castors pour les marchands. Mais c’est le rêve qui les poussa à faire le premier pas; comme dans une relation amoureuse.
Même chose avec la ruée vers l’or californienne ou au Yukon canadien. Le rêve de richesses faciles masquait les difficultés..
Même chose pour Abib au Sénégal qui ne voit dans le rêve américain que les bons côtés! Sourd, aveugle et perméable aux côtés négatifs de ce modèle.
Plus près de moi… pensons à Anna Durand, ma grand-mère, qui est allée avec toute sa famille à Danielson, Connecticut, dans l’espoir d’une vie meilleure à travailler pour une manufacture. Une fois la réalité bien présente et le rêve estompé, ils ont compris que le Canada, leur terre natale, était une terre d’accueil plus familière donc plus propice à faire grandir un arbre généalogique avec des racines profondes.
Donc le rêve qui nous pousse en avant est bon; il provoque des choses.
Les gens simples du « Karen’s village » en Thaïlande ne sont pas démunis. Ils n’ont pas d’argent mais avec le rêve et de la volonté ils peuvent utiliser le levier de Chiang Mai pour marcher quelques pas dans la direction de leur rêve.
Nous sommes peu puissants devant la machine médiatique des États-Unis qui vend trop bien les bienfaits du « modèle américain ». Mais notre petite puissance augmente d’autant plus notre devoir, celui de faire connaître le mieux possible les deux revers de la médaille de notre société.
SB
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Ok, pour ce qui suit, ne me lâchez pas ;-) Lisez, pensez-y, commentez. J'ai plusieurs de ces choses, cachées dans mes cahiers, ils sont à la base de l'idée qui a menée à la création de ce blog. Or, c'est beaucoup de travail à mettre en ligne (pour un papa avec deux enfants, un boulot, des rénos...), mais si vous aimez, j'en ajouterai ;-) ... bah... j'en ajouterai peu importe parce que moi j'aime bien. Je m'assume encore, c'est "nerds" je sais.
*** *** ***
Je reprends la réflexion
Je divise le monde en deux (2): ceux qui veulent faire des efforts et ceux qui ne veulent pas. Hier j’ai ajouté la catégorie « ne peuvent pas faire des efforts » mais je l'ai rejetée car je considère que ce genre n’existe pas. Peu importe la mutilation, les retards psychologiques ou autres, tout le monde peut faire des efforts pour améliorer sa condition. Tout le monde ! L’effort doit seulement être mesuré en fonction du référentiel de l’individu, en fonction de ses capacités. Et c'est ce que je compte utiliser pour mesurer l'impact, la progression que le passage d'un touriste dans un société vivant selon des règles ancestrales aurait.
Un c'est toujours un peu importe le système de référence. Ce qui compte pour une progession, ce n'est pas l'amplitude mais la pente qui doit toujours être positive: >= 0. C'est ainsi que l'on peut mesurer la progression, sinon, si la pente est <0 on déconstruit !? Mais si on est en « burn out », est-ce que c’est déconstruire? Oui. Et c’est une pente négative! Il reste donc à déterminer le plafond d’effort de chaque individu. En fait, il n’y a pas de plafond en terme de droite, d'amplitude. Cependant, il y a une enveloppe à l’intérieur de laquelle la courbe doit se situer pour ne pas s'épuiser et risquer la dépression, le "burn-out". En fonction de notre expérience et de nos habiletés, qui se développent tout au long de notre vie, nous pourrons soutenir un effort de plus en plus grand. Ça aussi c’est en fonction des personnes. C'est à l'individu que revient la détermination de l'enveloppe et surtout la reconnaissance des signes de dépassement.
Ajustons l'explication. L’effort c’est la pente de la droite ou la courbe ainsi que la longueur pour laquelle cette pente est constante ou en croissance. L’enveloppe c’est la limite d'énergie propre, à cet individu, à ne pas dépasser.
Ajoutons 2 autres concepts: L’enveloppe minimale et l’inflation. L’enveloppe minimale c’est la limite inférieure de l’état « d’effort activé ». Variable selon les individus, le passage de cette limite indique le début de l’effort. L’inflation, c’est le progrès; L’effort minimal fait par la société dans son ensemble. Donc, selon sa personnalité propre et la société dans laquelle un individu évolue, l’inaction ou « l’ineffort » prendra plus ou moins de temps avant de l’entraîner en « régression »
D'une façon générale, qu’est-ce qui caractérise « l’effort »? Le rythme cardiaque, le taux de consommation de glucides, la fatigue musculaire, le taux de consommation de lipide? Ça c’est valable pour l’effort musculaire, mais encore… l’effort intellectuel? Le cerveau qui travaille peut-il être surveillé? Oui, avec un scanner mais c'est peu transportable. De plus, le cerveau s’adapte. Il change, il apprend. Pour une activité donnée, il doit faire de moins en moins d’effort pour la réussir. Est-ce que la « limite inférieure » peut se caractériser par la capacité à apprendre? Est-ce la même chose tout au long de la vie? Est-ce que l’on doit d’emblée considérer la « courbe », la limite inférieure (Liminf) pour un individu donné comme comprenant deux zones exponentielles de développement puis une zone linéaire en fin de vie (où la pente serait =0)? Non plus, on peut apprendre à tout âge. Pour certain c'est plus laborieux, mais la pente ne devient jamais d/dx=0
D'autre part, dans les indicateurs mondiaux actuels, qu'est-ce qui caractérise la courbe « inflationpaysX »? Peut-on la caractériser par le PNB (Produit National Brut)? Surtout pas! Ramener une nation à un indice, un chiffre, un rang…. C’est tellement réducteur et ce n’est pas représentatif car les individus évoluent dans des environnements différents. Le but est de caractériser leur environnement pour adapter leur graphique d’effort par rapport à « l’inflation » de leurs pairs, au progrès. Un indice comptant les ressources en santé, en éducation, à l’entrepreneurship, l’accès au crédit… un peu comme le classement mondial où le Canada a figuré en tête de liste les derniers 5 ans!? ... classement qui est en soit un chiffre ;-)
Note de l'auteur 1: Au moment d'écrire ces lignes le Canada avait occupé, pendant plusieurs années, la position de tête du classement des pays par l'indice de développement humain. En 2009, le Canada était 4e.
Ndl 2 : Lorsque je présente les taux "d'inflation" des pays en voie de développement (Inde et Thaïlande), je présente toujours le Canada comme ayant une inflation plus grande. Or nous savons tous que c'est faux dans les grandes villes mais lorsque l'on prend comme comparatif des villageois de campagne, les taux approximatifs sont représentatifs.
… je referme des parenthèses…
Donc une mesure de la sorte permettrait de reconnaître le mérite d’un jeune d’une tribu de montagne qui démarre une petite coopérative pratiquement sans aide extérieure (car non disponible) versus le mérite d’un jeune du Québec, gradué des HÉC qui démarre son bureau de marketing avec des subventions gouvernementales. Si l’effort est moindre, le mérite est moindre aussi!
La méthode permettrait-elle de superposer les graphiques? Ou de comparer? On tombe dans un cercle vicieux. Je ne sais pas.
La superposition ou l’évaluation du mérite se ferait de la façon suivante :
Il faut donc améliorer l’analyse des indices pour avoir une évaluation des efforts des individus en fonctionde leur énergie et de leur capacité à l’effort qui est fonction de leur environnement donc de « l’inflation » de la société dans laquelle ils vivent si on considère le modèle d’une courbe 2D.
Là où ça m’amène, en conclusion, c’est à la discussion que Marie et moi avions eu au sujet des pauvres et des gestes à poser à leur égard! Ici (nous étions en Inde à ce moment là) il y en a tellement, de tous acabit que c’en est désarmant. Quoi donner à qui, l’essence de notre dilemme?. Nous choisissons de plus en plus, à chaque fois que nous donnons ou que nous disons « NON », d’encourager ceux qui à nos yeux font des efforts pour s’en sortir. Ceux qui prennent les moyens (bons ou moins bons à nos yeux) pour changer leur condition. Nous allons donner plus et plus facilement à un jeune qui vend des tuques sur la rue qu’à un adulte exhibant sa jambe mutilée. Encore des choix, des perceptions. Moi je vois cet homme mutilé avec une prothèse en train de travailler, son cerveau étant toujours fonctionnel. Alors que ceux dans la rue je les vois comme ayant simplement compris (bien assez intelligent pour cela) que le touriste moyen se laisse attendrir à la vue de leur jambe atrophiée/mutilée et qu’ils peuvent vivre des dons reçus.
Je me laisse aussi attendrir par ces pauvres gens qui ne savent plus où commencer à pousser, à tirer… pour faire un effort. Ils sont mêlés. Je crois simplement que ce n’est pas les aider à trouver le bon chemin pour s’en sortir que de les soutenir alors qu’ils traversent les Limbes (« La faim justifie les moyens »). Lorsqu'ils errent, on sent que c’est hors de leurs capacités de se sortir de la rue. Et c'est ce dépouillement de ressources, cette vulnérabilité qui touche, toujours.
SB
24-décembre-2002
Retravaillé 16 août 2009, 15 mars 2010
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