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Friday, February 13, 2009

Sierpinski

Dans mon pélerinage quotidien sur xkcd...
Il a encore réussi à générer une interrogation: "C'est qui Sierpinski?"

Alors voilà le lien

et l'image du matin qui a démarré tout cela ;-)



Devrais-je ajouter... Bonne St-Valentin !!!

Wednesday, February 11, 2009

Artiste de la rue

Et si l'on écrivait l'histoire de ces artistes de l'ombre du coin d'un oeil.

Ceux là qui pour quelques "groszy" vous livrent une parcelle de leur vie.


Musiciens de boîte à flûtes, gratteurs de guitare à contes ou raconteurs d'accordéon à chansons.

Toujours l'air triste, un peu, toujours la main ouverte, tendue.

Pourtant l'air absent, faux joyeux; ils mènent une vie de contrastes.


Natasha est piccoliste de grandes places animées. Ses airs léger emballent la foule et volent aux passants des sifflements de complicité. Son âme pourtant vogue sur les airs tristes du Dr. Jivago en lambeaux déchirés, errant dans la steppe desertée, congelée. Natasha s'exécute où son coeur l'appelle, près des tables en terrasse du bistrot ou des portes du caveau. Sa plus grande frousse, devoir entrer, bosser et y être prisonnière toute la journée.


Victor est directeur de boîte à musique. Il supervise le souffle des sifflets de bois, les pas de pantins de chaque coin ainsi que le ton de la musique accordée au roulement de la manivelle et aux profondeurs des pistons. Il s'installe toujours près de chez Dom Restauracyjny, Gessler, le resto avec de l'herbe pour plancher. Car il y trouve son ombre, et ses passants qu'il connaît tous par leurs paroles silencieuses et leurs regards curieux-timides. Sa plus grande crainte serait de quitter sa vie rythmée au battement de son bras tournant. Il souffre du regard quotidien de centaines de passants qui viennent et qui vont en souriant, hypocrites, poliement.



Anais, est charmeuse de corde à guitare. Envouteuse indienne, pareille, celles qu'elle gratte lui obéissent et chantent pour les auditeurs-passants des mélodies d'autre temps. Elle déploie son théâtre sur les pavés, adossée au rebord du trottoir, exposée. Ses genous sur le plastique, sur la pierre, sont usés, blessés. Son coeur congelé, tiraillé entre le désir de se lever et bouger et celui d'entendre tinter un "zloty" lancé, la fixe dans l'espoir. Ce qu'elle croit craindre le plus: perdre sa "liberté" d'aller.


Stalislav est clown. Sur son bloc, immobile, il tient la pose. Silencieux, les yeux vitreux, les muscles douloureux, il prendrait bien un repas, du repos, du soleil, juste un peu. Sans avoir à amuser petits derniers et grands bébés qui le font s'exécuter sans le payer. Il a mal à demain, pareil à l'aujourd'hui de sa peine; au présent de chaque minute où il doit cacher sous un sourire trop grand, trop rouge, trop accroché, sa détresse. Ainsi que toutes celles marquées dans les rides profondes qui s'expriment de chaque côté de ses yeux et qui servent de goutière la soirée arrivée. Il vit pour le souffle, le rire spontané, d'un enfant de passage. Il vit, moi je le dis, mais le clown se meurt.


Marie-Julie est dompteuse d'inconnu, exploratrice de civilisation, entraîneuse de voyageurs, éleveuse d'un quotidien différent de demain. Elle s'exécute partout du soir au matin. Peu importe la langue ou les coutumes du public elle s'y trouve, s'y ajuste et obtient ce pourquoi elle tend la main. Son théâtre elle le déroule où le vent veut bien la porter, où la nécessité se pointe le nez. Elle a la tête trouble de nouvelles idées, de projets, de choses à raconter, de questions à poser.

Mais devant elle, il n'y a que le passant inconnu pour l'écouter.

Ce qui la fait le plus reculer c'est de penser que jamais elle ne pourra quitter ce monde qu'elle n'a pas adopté.


SB - Pologne, 26 avril 2003

Un inconnu... au détour du chemin

J'ai reçu ceci par personne interposée. Je suis allé fouiner sur YouTube histoire de voir... et j'ai vu.

Intéressant.

Un musicien de rue était debout dans l'entrée de la station L'Enfant Plaza du métro de Washington DC.
Il a commencé à jouer du violon.
C'était un matin froid, en janvier dernier.
Il a joué durant quarante-cinq minutes.
Pour commencer, la chaconne de la 2e partita de Bach, puis l'Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet et de nouveau Bach.
A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur boulot.

Après trois minutes, un homme d'âge mûr a remarqué qu'un musicien jouait.
Il a ralenti son pas, s'est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant.
Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l'argent dans son petit pot.
Quelques minutes plus tard, un quidam s'est appuyé sur le mur d'en face pour l'écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher..
Il était clairement en retard.

Celui qui a marqué le plus d'attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans.
Sa mère l'a tiré, pressée mais l'enfant s'est arrêté pour regarder le violoniste.
Finalement sa mère l'a secoué et agrippé brutalement afin que l'enfant reprenne le pas.
Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien.
Cette scène s'est répétée plusieurs fois avec d'autres enfants.
Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.

Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps.
Une vingtaine environ lui a donné de l'argent tout en en continuant leur marche.
Il a récolté 32 dollars.
Quand il a eu fini de jouer, personne ne l'a remarqué.
Personne n'a applaudi.
Une seule personne l'a reconnu, sur plus de mille personnes.

Personne ne se doutait que ce violoniste était Joshua Bell, un des meilleurs musiciens sur terre.
Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius de 1713 valant 3,5 millions de dollars !
Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place..

C'est une histoire vraie.
Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro a été organisé par le « Washington Post » dans le cadre d'une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d'action des gens.

Les questions étaient :
-Dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous percevoir la beauté ?
-Nous arrêtons-nous pour l'apprécier ?
-Pouvons-nous reconnaître le talent dans un contexte inattendu?

Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être :
si nous n'avons pas le temps pour nous arrêter et écouter l'un des meilleurs musiciens au monde jouant quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, à côté de combien d'autres choses exceptionnelles passons-nous ?

Monday, February 09, 2009

2nd base ?... Homerun !

J'adore ces façons graphiques d'expliquer les choses en utilisant un modèle qui permet d'explorer quelques limites.



Never settle for less.

Tuesday, February 03, 2009

Le saviez-vous ?

Je fouinais sur Franklin Delano Roosevelt lorsque j'ai appris qu'il était le seul président américain (32e) à avoir fait 4 mandats consécutifs. Wow.

Puis en regardant rapidement la bio des 2 autres qui ont essayé sans succès (Ulysses S. Grant (18e) & Theodore Roosevelt (26e)), j'ai découvert 2 autres anecdotes intéressantes:

L'origine probable du mot "Lobbyist" :

Grant est connu pour avoir fréquenté les salons de l'hôtel Willard, à Washington, pour évacuer les pressions dues à sa fonction. Beaucoup de gens tentaient de l'approcher alors qu'il franchissait l'entrée (lobby en anglais). Grant les appelait « ces sacrés lobbyist » ; c'est peut être l'origine du terme utilisé actuellement pour désigner les personnes qui abordent les législateurs pour tenter d'influencer leur vote.


L'origine probable "la plus courante" du terme "Teddy Bear":

L'origine de « Teddy Bear », qui désigne un ours en peluche, fait l'objet de plusieurs anecdotes invérifiables. La plus courante est la suivante : en 1903, Roosevelt rentra bredouille d'une chasse à l'ours de quatre jours. Croyant faire plaisir, les organisateurs enchaînèrent un ourson noir au pied d'un arbre afin de satisfaire les cartouches du président : outré par cette mise à mort, Théodore Roosevelt fait libérer l'animal. Deux émigrants russes, Rose et Morris Mictchom, immortalisent cette histoire en créant un ours en peluche qu'ils baptisèrent Teddy. Le succès fut immédiat puisque, peu de temps après, ils créent leur propre atelier The Ideal Novelty in Toy Co.



Pour le reste, les faits historiques sérieux, je compte sur votre curiosité et votre intelligence pour lire les articles. Et si je n'ai fait que vous donner le goût de les lire, j'aurai gagné mon pari.